Evan, carnet de bord 'un ange déchu...2

Publié le par bordier laurent

 

  Par précaution, ils se mirent  tous d’accord pour laisser un infirmier de garde dans ma chambre.

Nous le surveillerons ce jeune homme. Il est déjà miracle de toute manière, conclut l’un d’eux. Le reste de l’équipe acquiesça. Une certaine amertume se dégageait de cette dernière phrase «  Il est déjà miracle » il n’y avait pas de mouche dans la salle, mais si par malheur il y’en eut une ;  aucun élève ne l’aurait entendu voler.

- Mieux vaut avoir affaire à Hippocrate qu'à ses medecins, pensai-je en décrispant mes phalanges une à une.

  Ce mal à l’aise venait sûrement du fait que personne n’avait misé un dixième de rouble concernant  mon retour sur la belle bleue ; d’ailleurs sans la présence de ma mère à mon chevet durant ce coma long de huit mois, l’un d’eux m’aurait sûrement débranché.

Mélanie, maman et Antoine,  impatients de me voir renaître  interpellèrent le premier médecin sortant de la salle de repos :

 – Pouvons-nous voir notre fils ? chantèrent mes parents en choeur

-       -  Non, madame…Evan doit se reposer.

- Mais ? Il s’est reposé huit mois ! s’agaça maman en lui montrant le plafond en guise de ciel.

Il est vrai que je n’étais pas fatigué physiquement et même si ce stage fut un départ brutal pour mes proches, j’étais tout sauf éreinté. J’employais des mots que je ne connaissais pas...28dj249x ou plus, et le langage de Louis XV m’était familier. Ça ne dura pas fort heureusement et quand ma famille revint le lendemain je pus de nouveau les reconnaître.

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