NEBRASKA

Publié le par bordier laurent

Il me convainc de rester quelques jours chez lui et me laissa – la chambre des conflits – comme il l’aimait l’appeler. Lors de disputes conjugales, me raconta-t-il, c’est dans ce lieu qu’il se réfugiait afin de faire le point. Cela permettait d’éviter les conflits avec sa femme et parfois même d’y réfléchir quant à une éventuelle remise en question sur sa façon d’agir. Surtout quand il rentrait plus qu’éméché bien après l’heure du dîner et que Rosa, sa compagne, l’attendait sur le seuil de la porte d’entrée le réveil-matin à la main :

-          22 heures, Georges ! Il est 22 heures !  cela fai t deux heures que je t’attends pour manger ! Allez !  va donc cuver dans ta chambre !

Elle m’aurait attendu dans sa robe de nuit de coton toute la nuit, me dit-il, en essuyant une larme de regret sur sa veste.

-          Putain, c’est glauque, pensai-je…je ne comprenais vraiment rien à l’amour, mais d’après ce que j’avais entendu à ce propos, c’était toujours douloureux en fin de compte puisque tout à une fin ; mais là, dans ce cas précis, je ne comprenais pas cette larme de regret qu’avait Georges à propos de cette femme un peu trop rigide à mon goût.

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